Les farces de la sorcière Zozo
Il était une fois, dans le cœur d’une forêt enchantée, une petite sorcière au grand sourire et au chapeau bien trop grand pour elle. Elle s’appelait Zozo. Zozo était toujours de bonne humeur et adorait faire des farces rigolotes à ses amis. Avec ses cheveux couleur de la nuit étoilée et ses bottes qui faisaient « pouf » à chaque pas, elle était connue pour ses escapades farfelues.
Un jour, en chantonnant gaiement, Zozo reçut la visite de son ami Léonard, le lapin blanc aux longues oreilles curieuses. Léonard était essoufflé et très agité. « Zozo, mes carottes disparaissent toujours dès que j’ai le dos tourné. Tu crois que tu peux m’aider avec une de tes ruses magiques? »
Zozo sourit malicieusement. « Bien sûr, Léonard! Je crois que c’est l’occasion parfaite pour une nouvelle farce! » répondit-elle en sautillant. Elle tapa trois fois de sa baguette sur le sol et chuchota un mot secret. La baguette éclata en un grand « pop! » étincelant, et voilà qu’une carotte géante apparut. Zozo et Léonard rirent discrètement, cachés derrière un buisson.
Peu de temps après, une famille de petites souris grises vint en trottinant. Elles étaient toutes aussi entrain de renifler l’air. La plus jeune s’aventura près de la grande carotte. Mais lorsqu’elle mordit dans la carotte, celle-ci se transforma en un nuage doux et moelleux qui la fit rebondir doucement. Les souris rirent aux éclats avant de s’en emparer toutes ensemble pour la ramener joyeusement chez elles.
Léonard était un peu déçu que la farce n’ait pas tout à fait fonctionné comme prévu, mais Zozo lui donna une petite tapette amicale sur l’oreille. « Ne t’inquiète pas, Léonard. Les souris n’ont pas pris tout ton potager, seulement une drôle de carotte! »
Le lendemain, Zozo décida de s’amuser un peu avec Clémence, une chouette qui avait peur du noir — une vraie chouette qui ne sortait que le jour! Clémence s’approcha de Zozo avec des ailes tremblotantes. « Oh Zozo, j’aimerais tant voler la nuit comme les autres chouettes, mais l’obscurité me fait froid dans le dos. Tu crois que tu pourrais m’aider? »
Zozo cogita, son gros nez froncé de réflexion. « J’ai juste le truc, Clémence! » annonça-t-elle après un instant. Elle agita sa baguette et lança un sort qui fit apparaître une poudre dorée. Zozo en saupoudra un peu sur Clémence. « Avec ça, tu pourras voir dans le noir comme en plein jour! »
Clémence, nerveuse mais excitée, essaya. Tout à coup, la nuit devint aussi lumineuse que le jour pour elle. Elle prit son envol, ravie de pouvoir enfin explorer le monde nocturne. En survolant la forêt dans le clair-obscur enchanté, ses ailes brillaient comme des étoiles. Elle remercia Zozo d’un hululement joyeux.
Mais au fil des jours et des farces amusantes, Zozo commençait à sentir que quelque chose manquait. Elle adorait taquiner ses amis, mais elle voyait parfois des petites ombres sur leurs sourires. Un matin, elle se risqua à en parler à son amie Yasmine, la renarde rusée.
« Yasmine, j’adore jouer avec mes farces, mais j’ai l’impression qu’il manque quelque chose. Que pourrais-je faire pour que tout le monde soit encore plus heureux? »
Yasmine sourit doucement. « Tu vois, Zozo, tes farces sont amusantes, mais pourquoi ne pas utiliser ta magie pour faire quelque chose de gentiment spécial pour chacun de nous? Cela montrerait à quel point tu te soucies de nous. »
Zozo réfléchit, puis eut une idée lumineuse. « C’est exactement ce qu’il faut! »
Elle passa la journée suivante à préparer des surprises. Pour Léonard, Zozo ensorcela son jardin pour qu’il produise les meilleures carottes qui ne s’évanouiraient jamais. Pour Clémence, elle créa un petit jardin de lucioles dans le creux d’un arbre afin qu’elle puisse toujours avoir une douce lumière de nuit. Pour le clan de souris, elle fit apparaître de petites maisons de fromage qui resteraient intactes.
Le lendemain, Zozo invita tout le monde à une fête dans sa clairière. Alors que ses amis découvraient les cadeaux magiques, leurs visages s’illuminèrent de bonheur. Zozo se sentit enfin comblée en voyant leurs regards épanouis. Elle réalisa que si les farces faisaient rire, donner du bonheur en partage était encore plus merveilleux.
Ainsi, la petite sorcière Zozo continua de badiner à travers la forêt, mais avec un cœur plus grand que son chapeau. Elle avait appris que semer de la magie pour faire rire était magnifique, mais que semer de la gentillesse rendait le monde lumineux. C’était là la plus belle de ses leçons.
Et c’est ainsi que la petite sorcière Zozo, avec ses farces enjouées et sa grande générosité, devint la sorcière préférée de tout le royaume enchanté. Fin.
