La sorcière qui avait peur des grenouilles
Il était une fois, dans un petit village caché entre deux collines d’émeraude, une sorcière du nom de Mérida. Elle n’était pas comme les autres sorcières que l’on peut rencontrer dans les contes. Mérida avait une peur bien singulière : elle craignait les grenouilles. Chaque fois qu’elle apercevait une grenouille, même la plus petite, elle se cachait derrière son chapeau pointu et tremblait comme une feuille.
L’histoire commence par un beau matin ensoleillé. Mérida préparait une potion pétillante à base de pétales de lune et de rosée d’aurore, quand une lettre colorée arriva en dansant à sa fenêtre. C’était une invitation à la grande fête des sorcières qui aurait lieu dans la forêt enchantée. Très excitée, elle réfléchissait à la robe qu’elle porterait quand elle lut la dernière ligne : « N’oubliez pas de rendre visite à George, notre ami le crapaud magique, gardien des secrets de la forêt. »
Mérida sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Comment allait-elle faire pour approcher un crapaud, alors qu’elle avait si peur des grenouilles ? Elle ne pouvait pas manquer la fête, mais l’idée de rencontrer George la terrifiait.
C’est alors que Pelote, son fidèle chat noir au pelage doux comme un nuage, sauta sur ses genoux. Avec un regard sage, il dit doucement : « Ma chère Mérida, parfois, la peur est simplement une aventure que l’on n’a pas encore vécue. Que dirais-tu de faire un premier pas ensemble ? »
Encouragée par les mots de son ami, Mérida prit une grande inspiration. Elle savait qu’elle devrait trouver le courage en elle. Décidée à surmonter sa peur, elle se mit en route avec Pelote vers la forêt enchantée. Sur le chemin, elle croisait des arbres aux feuilles chantantes et des fleurs ricanantes. La magie emplissait l’air.
Arrivés au bord d’un étang scintillant, Mérida et Pelote cherchèrent George. L’étang semblait danser sous les rayons du soleil, et quelques grenouilles comparurent à la surface, coassant joyeusement. Soudain, une voix grave et chaleureuse retentit : « Bienvenue, chère sorcière. »
Devant eux se dressait George, un crapaud imposant avec un sourire amical. Mérida eut un petit sursaut, mais la gentillesse dans le regard de George la rassura. « Bonsoir George, » dit-elle d’une voix tremblante. « Je suis venue pour te rencontrer malgré ma peur. »
George sourit encore plus largement. « Mérida, je suis ravi que tu sois venue. Tu vois, chaque créature a quelque chose de merveilleux à partager. Viens, je vais te montrer un secret que seule la forêt connaît. »
Avec Pelote à ses côtés, Mérida suivit George jusqu’à une clairière cachée derrière un rideau de lianes dorées. Là, un spectacle magnifique l’attendait : des lucioles en dentelle d’argent esquissant des dessins dans l’air et des nénuphars chantant une mélodie douce et apaisante.
« Merci, George, » murmura Mérida, émue par tant de magie.
« Tu vois, » dit George d’une voix douce, « les peurs ne disparaissent que lorsque nous les affrontons. Parfois, elles apportent les plus belles surprises. »
Lors de la grande fête des sorcières, Mérida était fière et souriante. Elle racontait son aventure avec George et comment elle avait découvert la beauté cachée derrière ses peurs. Les autres sorcières l’écoutaient avec admiration, et chacune apprit une leçon précieuse ce jour-là.
La soirée fut joyeuse, pleine de rires, de magie, et de belles histoires. Mérida avait non seulement surmonté sa peur, mais elle avait également gagné un nouvel ami en George.
Depuis ce jour, Mérida n’avait plus peur des grenouilles. Elle avait compris que le courage n’était pas l’absence de peur, mais la capacité d’aller au-delà, vers un monde rempli de merveilles inattendues.
Ainsi, chers lecteurs, retenez bien ceci : chaque peur cache un mystère, qui, une fois découvert, peut devenir l’une des plus belles aventures de la vie.
Et c’est sur cette note magique de courage et d’amitié que notre histoire s’achève, laissant les étoiles scintiller dans les yeux de Mérida, prête pour de nouvelles aventures enchantées.
